Les enjeux de la stérilisation des endoscopes
La stérilisation des endoscopes pose de tels problèmes qu’on peut les classer parmi les dispositifs médicaux réutilisables les plus complexes à stériliser. Aurora propose une solution pour stériliser les endoscopes chirurgicaux. Cette solution est fiable, économe en énergie et sans danger pour les utilisateurs.
À quoi servent les endoscopes ?
Un endoscope est un dispositif médical qui permet de regarder à l’intérieur du corps d’un patient, pour réaliser un diagnostic ou une opération chirurgicale.
Il existe des endoscopes de longueurs et de constructions très différentes, dépendant de l’organe à atteindre : cystoscope (pour la vessie), colonoscope (pour le colon), bronchoscope (pour les poumons), urétroscope (pour l’urètre), etc. Le plus long est le duodénoscope (pour le duodénum) qui atteint plus de 2,5m de long.
Ils peuvent être rigides ou souples, avec 1, 3 ou 5 canaux. Ils peuvent intégrer des optiques, des injecteurs de liquide ou d’air, ou encore des outils chirurgicaux.
Leur point commun est de posséder des formes complexes et de contenir des éléments fragiles. La plupart sont réutilisables et passent d’un patient à l’autre, contaminant les patients entre eux. C’est pour cela que les endoscopes posent des problèmes à la stérilisation.
75% des endoscopes ne sont pas stérilisés
Les obligations de stérilisation s’appliquent normalement aux endoscopes, comme à tout dispositif médical invasif. Mais il est impossible de stériliser la plupart des endoscopes car hôpitaux et centres médicaux ne disposent pas de technique de stérilisation des endoscopes adaptée.
Car un département de stérilisation hospitalière ne peut pas mettre en œuvre l’oxyde d’éthylène et les rayons gamma : ce sont des techniques trop dangereuses pour un centre de soins.
Pour sa part, la chaleur humide des autoclaves endommage les polymères et les optiques composant de nombreux endoscopes.
Enfin, malgré sa température (50-60°C) et sa facilité d’emploi, la stérilisation au peroxyde d’hydrogène vaporisé est réservée à la stérilisation des petits endoscopes, car il ne pénètre pas au-delà de 89cm. Il suscite aussi des interrogations sur son dosage et sur sa condensation, qui altèrent ses performances.
Faute de stérilisation adaptée, les endoscopes bénéficient donc pour le moment d’un régime d’exception : la désinfection de haut niveau. Mais…
l’arrivée du plasma Aurora augmente les possibilités d’un retraitement des endoscopes de la meilleure qualité, avec une véritable stérilisation des endoscopes.
Quelle est la différence entre la désinfection et la stérilisation des endoscopes ?
La stérilisation est une probabilité de 0,000001% (1 sur 1 million) de trouver un endoscope contaminé – quelle que soit la charge microbienne d’origine.
La désinfection est une simple réduction de la charge microbienne présente dans l’endoscope. La désinfection de haut niveau vise une telle réduction par un facteur de 10.000. C’est celle qui est pratiquée aujourd’hui sur les endoscopes non stérilisables.
Pour le patient, ces procédés de retraitement apportent des sécurités qui ne sont pas comparables.
À considérer qu’il y a 1 million de bactéries présentes dans un endoscope avant retraitement, il en resterait 1 seule après stérilisation, et 100 après désinfection de haut niveau.
Traduit en termes de risque, le patient serait 100 fois moins exposé à une infection postopératoire ayant impliqué un endoscope stérilisé plutôt qu’un endoscope désinfecté.
Mais cet exemple est une fiction, car il compare une probabilité avec une réduction de facteur – deux données de nature très différente.
La stérilisation des endoscopes est 6 millions de fois plus sûre que la désinfection.
L’étude la plus récente montre que la situation réelle est bien pire que ça. Pour prendre le seul cas des duodénoscopes, Lionel Pineau (Eurofins-Germande) a établi que 6% des duodénoscopes sont contaminés par des souches microbiennes « très préoccupantes » dans le cadre de la désinfection pratiquée aujourd’hui. Ce taux monte à près de 30% pour d’autres endoscopes.
6% contre 0,000001%, c’est un rapport de 1 à 6 millions. C’est l’impact de la stérilisation des duodénoscopes en matière de sécurité sanitaire et de réduction des contaminations.
Les avantages du plasma sur les autres modes de stérilisation
Le plasma Aurora prend le dessus sur les agents stérilisants chimiques (oxyde d’éthylène, peroxyde d’hydrogène) par sa capacité à pénétrer les formes complexes.
La taille des ions d’oxygène explique cette force de pénétration, mais aussi le procédé de descente en vide : il est tellement poussé qu’il purge le dispositif médical de toute atmosphère et humidité. Le gaz plasmogène prend alors la place de ces vides avant d’être ionisé. Ainsi le plasma agit in situ sur le dispositif, sans les contraintes de la mécanique des fluides que rencontrent les agents chimiques ou la vapeur d’eau de l’autoclave.
D’autre part, le plasma agit en surface des matériaux. Il laisse donc intact la masse des matériaux, à la différence de la chaleur humide ou des rayons gamma. Il est aussi compatible avec une très vaste gamme de matériaux.
Enfin, Aurora emploie uniquement de l’oxygène et de l’azote pour créer son plasma – des gaz bon marché et non toxiques pour l’environnement et l’homme.